Le Sénégal risque de perdre, à l'horizon 2025, près des deux tiers
de sa disponibilité en eau. Quelles seront les conséquences du
changement climatique au Sénégal en 2025 ? Pour Madeleine Sarr de la
Cellule d'éducation et de formation environnementale, la disponibilité
en eau risque de baisser de 6 000 m3 par habitant par an à 2 000 m3 à
l’horizon 2025. La responsable qui animait un atelier de formation pour
les journalistes sur "les changements climatiques" précise qu’outre
cette raréfaction de l'eau, il y aura une dégradation de la qualité de
la ressource, l'accentuation de l'érosion côtière ainsi que des conflits
liés à l'eau. Elle a mentionné aussi des effets sur toutes les
activités liées à l'eau, comme l'agriculture, le développement de
certaines maladies. La descente continue vers le sud des isoètes
renforce la "sahélisation" du Sénégal, renchérit l’intervenante.
Toutefois, au niveau national, des efforts sont en train d'être faits ;
le Sénégal s'est doté d'instruments pour lutter efficacement contre le
changement climatique. Quatre projets de lutte contre les émissions de
CO2 sont entrés en vigueur : il s'agit d'un projet de la Compagnie
sucrière sénégalaise, d’un autre projet de la SOCOCIM, plus d’un projet
de restauration de la mangrove et le projet de barrage de Félou.
En Afrique, les émissions de gaz à effet de serre avoisinent les 3 %,
principalement du fait de l'Afrique du Sud et du Nigeria. L'Afrique
apparaît surtout aux yeux de nombre d’experts comme le continent le plus
vulnérable aux changements climatiques.
Babacar Bachir Sane et Aly Diouf, Le Soleil (Dakar) – AllAfrica 26-04-2012